Protagonistes

Henri de BAILLET-LATOUR

Pays
Belgique
Rôles
Président du CIO
De… A
1.3.1876 - 7.1.1942
Biographie/Histoire
Le comte Henri de Baillet-Latour est né en Belgique, à Bruxelles, le 1er mars 1876. Aîné d’une famille de trois enfants, il est le fils du comte Ferdinand de Baillet-Latour, ancien gouverneur de la province d’Anvers, et de la comtesse Caroline d’Oultremont de Duras. Après des études à l’Université de Louvain, il exécute plusieurs missions diplomatiques à l’étranger pour le compte du Roi Léopold II, qu’il côtoie depuis son enfance. Dès 1903, ce dernier le charge d’organiser le sport en Belgique. Cette nouvelle mission tombe à point puisque, la même année, Baillet-Latour est élu membre du Comité International Olympique (CIO) pour la Belgique. A ce titre, sa première contribution notoire à l’Olympisme consiste à organiser avec succès le 3e Congrès Olympique à Bruxelles, en 1905. Entre son élection comme membre du CIO et la tenue de ce congrès, il épouse la comtesse Elisabeth de Clary, le 14 juillet 1904. Baillet-Latour participe plus avant à l’aventure olympique, alors qu’il collabore à la fondation du Comité National Olympique Belge en 1906. Un des buts de cet organisme est d’organiser la représentation de la Belgique aux Jeux Olympiques. Aussi, à deux reprises, Baillet-Latour se retrouve chef de mission de la délégation belge coordonnant la participation de son pays aux JO de Londres (1908), puis à ceux de Stockholm (1912). Les premiers JO organisés après la Grande Guerre ont lieu à Anvers, en 1920. C’est à Baillet-Latour que revient la délicate tâche de planifier ces Jeux, à titre de président de la Commission Exécutive de la VIIe Olympiade. Malgré les sensibilités politiques issues du conflit, les délais courts et le maigre budget dont il dispose, il relève habilement le défi et fait de ses Jeux une réussite. Son leadership, sa diplomatie et ses qualités d’organisateur sont dès lors reconnues. Au Congrès de Prague de 1925, fort de sa notoriété acquise lors JO d’Anvers, Baillet-Latour est élu pour un premier mandat de huit ans à la présidence du CIO. Il succède ainsi au Baron Pierre de Coubertin. Il est réélu pour un second mandat à la Session de Vienne de 1933 et demeure en poste jusqu’à son décès en 1942. Sa présidence est principalement marquée par la question de l’amateurisme, par les débats entourant la reconnaissance des Fédérations Internationales (FI) ainsi que par la Deuxième Guerre mondiale qui force notamment l’annulation des JO de 1940. En outre, plus pragmatique que Coubertin, Baillet-Latour se préoccupe tout particulièrement des aspects plus techniques de l’Olympisme. Il veille, entre autres, à ce que les règles du CIO, de même que les décisions prises lors des congrès, soient respectées lors de l’organisation des JO. Pendant sa présidence de dix-sept ans (1925-1942), Henri de Baillet-Latour se préoccupe constamment de défendre les idéaux et les objectifs du Mouvement olympique. Il s’efforce entre autres de préserver le sport de toute commercialisation. Le troisième président du CIO décède à Bruxelles, dans la nuit 6 au 7 janvier 1942, quelques mois après la mort accidentelle de son fils, survenue lors d’une mission dans les forces de la Belgique libre.
Littérature
Barney, Robert K. . The International Olympic Committee: Its creation and its Presidents. Le Centre d'Etudes Olympiques, 2024