Protagonistes

Michael Morris KILLANIN

Pays
Irlande
Rôles
Président du CIO
De… A
30.7.1914 - 25.4.1999
Biographie/Histoire
Michael Morris alias Lord Killanin, naît à Londres le 30 juillet 1914. Sa mère, Dora Wesley Hall, est d’origine australienne et son père, George Morris, est Irlandais. Celui-ci décède durant la Grande Guerre et sa veuve épouse le colonel Gerard Tharp. Killanin fréquente d’abord l'Eton College, puis la Sorbonne de Paris et enfin le Magdalene College de Cambridge. C’est en 1927, suite au décès de son oncle, que Michael Morris prend le titre de Lord Killanin, nom sous lequel il est généralement désigné par la suite. Son grand-père avait obtenu l’appellation de baron de Killanin et Morris fut le troisième à hériter du titre de noblesse ainsi que du domaine familial à Spiddal, dans le comté irlandais de Galway, où il passe par ailleurs une partie de sa jeunesse Ses études achevées en 1935, Killanin entame d’abord une carrière en journalisme. A partir de 1935, on le retrouve au Daily Express de Londres et, un an plus tard, au Daily Mail. Il devient responsable de la page politique et diplomatique du Sunday Dispatch et correspondant de guerre en Chine entre 1937 et 1938. Féru de sport, il pratique en parallèle la boxe, l’aviron, le rugby et les sports équestres. En 1939, Killanin interrompt ses activités journalistiques et s’engage comme volontaire dans l’armée britannique. Il participe notamment au débarquement de Normandie en tant que chef de bataillon, ce qui lui vaut ensuite d’être reçu comme membre de l’Ordre de l’Empire britannique. Dès sa démobilisation, en 1945, il épouse Sheila Mary Dunlop. Suite à la Deuxième Guerre mondiale, le parcours professionnel de Killanin touche à la fois à la culture, le sport et les affaires. C’est ainsi qu’il occupe plusieurs fonctions à la direction ou au sein des conseils d’administration d'entreprises, dont l’Irish Shell Co., spécialisée dans l’import-export. Il préside également plusieurs sociétés culturelles ou sportives comme l’Irish Club. Dès les années 1950, il participe à la production de plusieurs films et écrit des ouvrages dont le guide Shell de l’Irlande, Four days – une publication résumant la crise de Munich de 1938 – une biographie du peintre Sir Godfrey Kneller et, plus tard, une autobiographie ; My Olympic Years. En 1950, Killanin est nommé président du Comité Olympique irlandais, poste qu’il occupe jusqu’en 1973. Cette nomination marque son entrée officielle au sein du Mouvement olympique. Deux ans plus tard, il est élu membre du CIO pour l’Irlande. La situation politique difficile de ce pays lui permet alors de développer son sens de la diplomatie et une grande capacité à la médiation puisqu’il tente de représenter par un seul organe l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Ces deux qualités sont souvent sollicitées par la suite, principalement lors son passage à la présidence du CIO dont le mandat commence en 1972, au lendemain des Jeux controversés de Munich. Killanin demeure huit ans à la tête du CIO, durant lesquels il doit gérer nombre de situations difficiles. Sa présidence correspond à une époque troublée pour l’Olympisme qui doit affronter plusieurs crises liées à la politique internationale, mais également à différents enjeux contemporains tels la commercialisation et la professionnalisation du sport ou encore la multiplication des cas de dopage. Parmi ces problématiques, mentionnons le boycott de 1976 par les pays africains, Jeux qui ont par ailleurs éprouvés plusieurs difficultés d’organisation. Puis le retrait subit de la candidature de Denver pour les Jeux d’hiver de 1976 cause des problèmes logistiques au CIO. Il y a enfin le boycott des Jeux de Moscou en 1980. Killanin réussit à diriger le CIO à travers cette période tourmentée et à assurer l'équilibre financier de l'organisation. Il se retire de la présidence du CIO en 1980 mais devient Président d'honneur.
Littérature
Barney, Robert K. . The International Olympic Committee: Its creation and its Presidents. Le Centre d'Etudes Olympiques, 2024