Le secrétaire général du CIO, le comte Brunetta d'Usseaux, a remis au CIO cette statuette représentant Pallas Athéna lors de sa session à La Haye en 1907. Elle devait être remise au pays ayant remporté le plus de victoires aux Jeux Olympiques. Cependant, aucun consensus n'a été trouvé sur le système de notation et il a été décidé de ne pas utiliser ce trophée à cette fin. À la place, l'œuvre commandée par Brunetta d'Usseaux devait servir de trophée challenge pour l'aviron à huit rameurs.
Il l'avait commandé cette sculpture à l'artiste américaine Alice Nye-Wetherbee. Dans la Revue Olympique de mai 1907, Pierre de Coubertin décrit ainsi l'oeuvre : « La statue est charmante. Bien qu'il s'agisse d'une œuvre féminine, elle n’a pourtant rien de gracile ni de mièvre [sic]. Cette Pallas est énergique en même temps que douce. On devine surtout qu’elle est résolument moderne et que, sans répudier le lourd héritage représenté par son bouclier traditionnel, elle s’accomode à merveille des conditions de la vie moderne. Au point de vue de l’art, sa silhouette mélange de la façon la plus originale, le style moderne avec l’inspiration antique."
Riche héritière vivant à Paris, Alice Nye-Wetherbee s'est d'abord fait connaître comme l'épouse de l'artiste suisse Jean Schopfer, champion de tennis connu sous le nom de Claude Anet, dont elle a divorcé en 1903. Elle s'est remariée en 1908 avec l'explorateur hongrois Rodoph Festetics, comte de Tolna. La seule référence à son activité artistique provient de l'American Art Annual Vol. 7 (1909-1910), qui mentionne qu'elle a été l'élève d'Antonin Larroux (1859-1937).