Si les mascottes synthétisent l’esprit du pays d’accueil et se veulent un lien entre les hôtes et les invités, elles sont également une manne financière non négligeable. D’ailleurs, c’est avec l’arrivé de Schuss, la mascotte non officielle des Jeux de Grenoble en 1968, que les premiers gadgets font leur apparition. Gadgets qui envahissent actuellement le marché à chaque édition des Jeux, peu soucieux de la qualité!
Le Comité d’organisation n’est certainement pas insensible à cet aspect lorsqu’il crée Waldi, un petit teckel. Non seulement le teckel est "très populaire en Bavière mais en plus, il possède des qualités indispensables aux athlètes, à savoir la résistance, la ténacité et l’agilité". Son exploitation commerciale commence déjà au milieu de l’année 1970, parallèlement à l’exploitation de l’emblème. Selon le Rapport officiel, "il existe plus de 50 bénéficiaires de la licence "Waldi" et les fabricants ont dû verser à l’avance un droit de licence minimal". Waldi porte-habits, porte-clés, tirelire, peluche, etc s’est vendu à deux millions d’exemplaires dans 20 pays.
Otl Aicher, directeur du Département de création visuelle des Jeux de 1972 à Munich, conçoit une image des Jeux globale. La palette de six couleurs, symboles de paix et d’insouciance, en est un élément essentiel. Cet arc-en-ciel est utilisé pour les objets souvenirs, comme ici Waldi, la mascotte des Jeux.